C’est sa façade occidentale qui contribue le plus fortement à la réputation de cette église romane, même si des adjonctions et des transformations y ont été apportées au XV ° siècle (reprise du pignon, installation d’un portail gothique, consolidation par de puissants contreforts d’angles).
La voussure principale de l’ancien portail est animée par des personnages sautillant évoquant les fêtes villageoises.
Deux chapelles dissymétriques ont été créées au XIX° siècle de part et d’autre de la travée sous clocher.
Le clocher lui-même est une reconstruction postérieure au Moyen-Age.
Ce monument est classé « Monument historique » depuis 1907.
Le tableau de Saint-Martin partageant son manteau
L’un des plus anciens qui soient conservés dans le département.
Ce tableau montre Saint Martin vêtu d’une armure d’apparat comme en portait Louis XIII qui partage son manteau et, derrière lui le mendiant estropié qui doit être inspiré des gueux de son époque.
Trois autres toiles du XVIII° et du XIX° siècle sont visibles dans l’Église.
Les vitraux
Trois vitraux sont représentatifs des thèmes iconographiques privilégiés en Saintonge lors de leur réalisation.
Au centre, la Vierge à l’Enfant correspond à un mouvement marial très large à l’heure des apparitions et des miracles virginaux.
En revanche, les deux figures latérales correspondent davantage à la tradition hagiographique locale.
D’un coté figure Saint Louis qui est perçu, depuis la bataille de Taillebourg, comme une personnalité phare de l’histoire locale, d’autre part, la présence de Saint Jacques rappelle le souvenir des pèlerins qui traversaient la Saintonge et venaient se recueillir devant le tombeau de Saint-Eutrope.
Le vitrail de la chapelle sud évoque le baptême de Clovis.
Le plan de cette église du XIIe siècle est classique, avec une nef unique sans transept. Les deux chapelles latérales (1), qui semblent être des bras de transept, sont des adjonctions néo-romanes du XIXe siècle tout comme la sacristie (2) installée derrière le chevet. Le clocher octogonal a été modifié au XVIIe siècle.
Si la nef et le chœur sont couverts d’un berceau brisé, la travée sous clocher présente, quant à elle, une exceptionnelle coupole nervée (3) qui est un compromis entre la coupole et la croisée d’ogive primitive. Les chapiteaux intérieurs (4) sont à rapprocher, par leurs thèmes fantastiques, de ceux de Saint-Georges des Côteaux.
On retiendra surtout les sculptures du portail roman remanié au XVe siècle, inscrit dans un avant-corps. Les chapiteaux et surtout la voussure supérieure du portail offrent une des pages les plus savoureuses de l’art roman saintongeais. Sur la voussure, une interprétation naïve des Vieillards de l’Apocalypse, tels qu’on peut aussi les voir à l’abbaye-aux-Dames de Saintes et à l’église d’Aulnay, donne l’impression d’une sarabande par la présentation maladroite de la position assise des Vieillards. Dans les écoinçons du portail, deux reliefs représentent des lions qui dévorent des personnages comme à La Clisse et à Saint-Sulpice-d’Arnoult. A l’intérieur, un beau tableau du peintre Bragny, daté de 1646, représente Saint-Martin partageant son manteau.
Classée Monument Historique en 1907.
Bénédiction de la cloche Nieul Lès Saintes
Source : AD17 BMS 1732-1753 (non coté) vue 160 /165 page de droite en bas.
Transcription :
L’an mil Sept cent trente et le Dix-huitième jour de juillet, la cloche de cette paroisse fut refondue à Meursac avec celle de Cravans et la petite dudit Meursac par Jean Lebrun maitre fondeur de Confolens en Pouetou. Le parrain et la marraine de la cloche furent Monsieur Gabriel et Damoiselle Gabrielle Lemousin de Nieul, frère et sœur étant pour lors, curé messire Pierre Simon Aureille prieur de Balanzac. Elle fut bénite le trentième jour du mois et an que dessus par Monsieur François Jarlier curé de la Clisse.
Don du Sieur Aureille curé de Nieul
Source :AD17 BMS 1692-1732 (non coté) vue 17 /108 page de gauche en bas.
Transcription :
L’an mil sept cent trente-quatre je, prêtre et curé , soussigné ay donné à la sacristie de cette paroisse une armoire pour tenir les ornements sacerdotaux et non pour d’autres usages, laquelle armoire j’ay fait faire toute neuve à mes dépens par maitre Bouron dont il me remit la clef le vingt huit du mois de may de la présente année par moi Aureille curé de Nieul